La géothermie de surface à usage domestique au prisme de ses acteurs : comment sortir de la niche ?
Résumé
Le marché de la géothermie de surface (exploitée à moins de 200 mètres de profondeur) chez le particulier connait une baisse depuis 2008 et s’est stabilisé depuis 2 ans à environ 3 000 installations par an, contre 20 000 en 2008, année de l’apogée de la commercialisation de cette solution énergétique en France. Parmi les explications avancées, on trouve la cherté de l’achat de cette solution, le fait qu’elle soit mal connue du grand public1 , et, de façon conjoncturelle, le report des projets induit par la crise sanitaire2 . Les pompes à chaleur (PAC) aérothermiques, de leur côté, ont enregistré la vente de plus de 900 000 unités en 2020 (augmentation de 10,4% par rapport à 2019). Si le marché de la géothermie de surface se porte mieux dans le secteur collectif et tertiaire (progression estimée à 10% par rapport à 2019), son avenir chez le particulier pose question et a des conséquences sur la filière, notamment un risque de perte de compétence des entreprises de forage. Au moment où les pouvoirs publics réalisent d’importants efforts (en termes d’encadrement et de financement) pour promouvoir les énergies renouvelables et se donner les moyens d’atteindre leurs objectifs de décarbonation, où l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité poussent les particuliers à s’interroger sur leurs pratiques de chauffage, le marché de la géothermie de surface à usage domestique peut-il connaître une évolution et sortir de sa « niche » ? Afin de mieux cerner les leviers et les freins de cette « sous-filière », le projet BRGM/ADEME « A la loupe » a voulu mettre à profit une approche en sciences sociales
Domaines
Sciences de l'Homme et Société
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)