Résumé : Les zones urbaines ont accumulé et accumulent dans leur bâti et leurs infrastructures, de formidables quantités de matières. Ces stocks, constitués à partir de l'extraction et de la transformation de matières premières du sous-sol, sont immobilisés pour une durée variable. Ces matériaux sont appelés à être " libérés " et remis en mouvement lors de travaux d'aménagement, de réhabilitation, de déconstruction/démolition...dans des conditions souvent très mal connues. Il n'existe pas de composition quantitative et qualitative de ce stock, et l'échéance à laquelle ces matériaux seront remis en mouvement n'est (en général) pas connue ou l'est tout au moins tardivement, ce qui ne permet ni d'identifier les potentialités de recyclage ou de valorisation d'une partie de ces matériaux, ni même de réfléchir à l'organisation et la mise en place de filières structurées et viables économiquement, sans lesquelles une amélioration significative des pratiques n'est pas possible.