Réseaux d'observation et aide à la gestion du trait de côte en outre-mer : La Réunion et Mayotte
Résumé
En partenariat avec les Services déconcentrés de l'Etat et les Collectivités de La Réunion et Mayotte, le BRGM a développé depuis 2003 des réseaux d'observation de la dynamique côtière dans le but d'apporter une expertise sur la gestion du trait de côte de ces territoires. A La Réunion comme à Mayotte, la démarche a été initiée par un état des lieux de la morphodynamique de l'île basée sur une expertise naturaliste. Cette synthèse qualitative a permis d'identifier sur le terrain les secteurs à risque présentant à la fois des indicateurs d'érosion et des enjeux potentiellement menacés. La mise en place des réseaux d'observation s'est donc appuyée sur ces « sites sensibles » (12 à La Réunion et 10 à Mayotte) avec un souci de représentativité de chacun des types morphologiques présents, à savoir des falaises, plages alluviales, plages coralliennes et mangroves. La méthode s'attache de manière classique à caractériser la dynamique à l'échelle pluri-décennale via l'analyse de l'évolution du trait de côte à partir des photographies aériennes de l'IGN et à l'échelle interannuelle au moyen de levés de profils topo-bathymétriques en collaboration avec les Universités de La Réunion et de Dunkerque. Ces travaux ont mis en évidence l'intensité des processus d'érosion sur les littoraux tropicaux soumis à des évènements cycloniques d'une part et à des impacts anthropiques d'autre part, comme à la Pointe des Galets à La Réunion ou la baie de Soulou à Mayotte où des reculs de la ligne de rivage de 100 à 200 m ont été constatés en un demi-siècle. Ces résultats ont permis de proposer des méthodes de remédiation de l'érosion adaptées aux spécificités locales et favorisant le recours aux solutions douces (végétalisation notamment). Des applications sont également mises en oeuvre dans le cadre des PPR Littoraux et de l'impact du changement climatique.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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